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COVID-19: Quand le retour du plastique bashing occulte la réalité du terrain

Alliance Plasturgie et Composites du Futur • mai 02, 2020

Alors que des industriels de la plasturgie et leurs salariés fabriquent chaque jour des produits plastiques nécessaires  soit dans la lutte contre le covid-19, soit pour gérer ses conséquences, des voix irrationnels et complètement déconnectés de la réalité se font entendre pour attaquer de nouveau la matière plastique. Plastalliance dénonce ces propos qui peuvent générer un danger pour la population. 

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Parmi ces voix figure Madame Brune Poirson, Secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire qui après quelques semaines d'un relatif silence médiatique a décidé pour son retour de s'attaquer d'une manière irréfléchie et dangereuse au plastique et à ses propriétés. La position scandaleuse de Mme Poirson est une véritable injure jetée au visage des industriels de la plasturgie et de leurs salariés qui ne sont pas en confinement et qui sont fièrement à la tâche dans la lutte contre le covid19.

Le plastique plus dangereux que les autre matières selon Madame Poirson

Madame Poirson déclare sans sourciller: "il est nécessaire de rappeler que NON le plastique n'est pas une matière barrière contre le #COVID19. Au contraire."
Preuve que nous ne sommes pas dans une maladresse passagère liée à Twitter et à son mode de fonctionnement instantané, Madame Poirson confirme ses propos sur Public Sénat et va encore plus loin dans l'absurde:  

« Non, le plastique n’est pas une matière barrière (…) il est sanitairement plus risqué que d’autres matériaux » (Source ICI)

Et cela

Alors que le 1er Ministre Edouard Philippe avait déclaré dès le 19 mars 2020  que l'emballage est nécessaire à la vie du pays, 

Alors que le Ministère de l'Economie et des Finances a mis en place le site STOPCOVID19.FR  pour permettre aux professionnels en première ligne (santé, agroalimentaire, grande distribution, transports..) de rentrer en contact et de passer commande directement auprès des producteurs et distributeurs de produits de première nécessité tels que le gel, les masques, les blouses et autres produits qui pour la plupart sont constitués en tout ou partie en matières plastiques

Alors que le même Ministère a besoin notamment des plasturgistes pour les bidons, flacons, visières, surblouses (voir ICI) et désormais hygiaphones, séparateurs en plastique pour les bureaux ou les caisses de supermarché ainsi que d'autres produits.

Alors qu'en matière de santé et/ou de sécurité sanitaire, le plastique est essentiel directement ou indirectement dans la lutte contre la propagation du covid 19 et/ou la limitation de ses effets. Pour énième rappel: flacons-bidons de gel hydroalcoolique, surblouses, gants, masques, contenants pour DASRI (Déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés), séparateurs (films ou plexi), lunettes, lentilles de contact, visières, films de protection alimentaire ou de transport, seringues, implants, emballages des médicaments et des aliments, les accessoires IV, les matériels respiratoires, les filtres de laboratoires et ses carcasses, les dispositifs de diagnoses et les seaux pour ramassage de sang, les équipes de séparation et les composants de dialyses.sacs poubelles, revêtements de sol antibactériens en vinyle.....

Une étude qui montre le contraire de ce qu'affirme Mme Poirson

Madame Poirson se base comme beaucoup d'antiplastiques chroniques et idéologiques sur l'étude du New England Journal Of Medicine (que vous retrouverez ICI). Comme le covid-19 reste plus longtemps  sur le plastique que sur le carton, la preuve est donc faite pour Madame Poirson que le plastique est  + dangereux que d'autres matières! Hors cette étude démontre complètement l'inverse: 

C'est surtout la preuve que le covid-19 n'est pas absorbé par l'emballage plastique et que celui-ci fait son travail barrière. Le but d'un emballage n'est pas d'être vierge de virus ou de bactéries à la surface mais d'empêcher ces derniers de pénétrer. C'est la même chose pour le métal (hors cuivre du fait de ses vertus antiseptiques intrinsèques) ou le verre. 

Le plastique est utilisé dans la santé depuis des décennies et si on arrêtait sa production aujourd'hui, les services de santé seraient à l'arrêt (et nous ne parlons pas de l'acheminement alimentaire et de la protection des denrées assurés en grande partie par le plastique).

Par ailleurs, l'usage unique si souvent décriée montre aujourd'hui son caractère essentiel car il n'y a pas de risque de mauvaise décontamination ou de mauvais lavage.

Le peuple qui est aussi consommateur a très bien compris dans sa très grande majorité cela malgré les anathèmes des pourfendeurs du plastique et des cabales médiatiques bien orchestrées. Le lobby des anti-plastiques a assurément plus de relais idéologiques et de caisse de résonance que le lobby du plastique. 

Cela ne doit bien entendu pas occulter la gestion de la fin de vie des déchets et notamment leur collecte et il sera nécessaire après la crise de se mettre autour de la table pour discuter des conditions d'une meilleure collecte, recyclage ou valorisation des emballages plastiques utilisés, la France étant mauvaise élève en la matière bien avant la crise du covid-19.

Stop aux Fake News sur le plastique

Les propos de Mme Poirson sont de la désinformation concernant les réelles propriétés du plastique et ses fonctions. A l'heure où le Gouvernement veut faire la chasse aux bonnes et fausses informations (voir ICI), il serait temps que le combat pour l'écologie ne passe pas par la diffusion de positions dangereuses sanitairement (et économiquement à titre accessoire) mais par une véritable réflexion sur l'utilité ou non de tel ou tel produit en plastique à usage unique et la capacité de pouvoir le remplacer ou non par un matériau avec les mêmes bénéfices en terme de préservation de la santé, durabilité et de souplesse d'utilisation.
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